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Presque deux siècles et demi d’une tradition journalistique sont en train d’être mis en cause. De George Washington à Barack Obama, la presse américaine s’est toujours enorgueillie d’être à la fois indépendante vis-à-vis de tous les pouvoirs et de choisir son camp. Il semble que ce ne soit plus le cas désormais, comme s’en inquiète Benjamin Djiane. Associé Fondateur de l’agence de communication Braintrust, il voit là les prémices d’une dangereuse dérive.
L’issue est dans une semaine. Pourtant, nous le savons déjà : ces élections américaines seront singulières. A plus d’un titre.
D’abord, évidemment, par la désespérante normalisation de l’anormalité. A force d’outrances et de contre-vérités, distillées avec une assurance à toutes épreuves, Donald Trump aura fini par imposer un nouveau style politique : celui du bonimenteur, vraiment menteur, voire passablement terrifiant, qui n’hésite pas à mobiliser les pires clichés xénophobes et à marmonner – sans déclencher plus de condamnations que cela –, contre les « mangeurs de chats » ou les « mangeurs de chiens ». Depuis plusieurs mois – le retard à l’allumage de la candidature de Kamala Harris est un facteur aggravant – l’Amérique est entrée de plain-pied dans l’ère de l’irrationalité.
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