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La baisse de la fécondité dans les pays développés n’est pas une surprise, c’était le maintien d’une fécondité plus élevée que celle de ses voisins qui faisait de la France un cas privilégié qui paraissait surprenant. Le bilan démographique annuel de l’INSEE montre que, depuis 2011, la France s’est progressivement alignée sur les comportements des autres pays développés, même si sa fécondité reste supérieure à celle des grands pays catholiques de l’Europe du Sud, l’Italie et l’Espagne. La fécondité de l’année qui s’achève n’avait jamais été aussi basse depuis 1945.
Pour expliquer le maintien d’une fécondité relativement élevée dans notre pays, on avait invoqué la politique familiale. C’est un héritage lointain. A la suite de la défaite de 1870, on avait opposé la famille nombreuse du couple allemand à l’enfant unique du couple français. La nécessité d’une politique nataliste s’était alors imposée, elle avait été renforcée à la suite du nombre effrayant des morts au cours de la première guerre mondiale, un code de la famille a été adopté en 1939, développée ensuite par le gouvernement de Vichy, puis par la IVe République : instances de garde de la petite enfance, beaucoup plus nombreuses qu’en Allemagne par exemple où les femmes peuvent difficilement combiner maternité et activité professionnelle, allocations familiales, gratuité de l’enseignement, quotient familial, avantages divers. On avait trouvé, d’autre part, une explication dans l’existence d’une population d’immigrés plus prolifique que la population native.
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