Basé à Tokyo, mais également franco-américain, et diplômé d’Harvard, Robert Dujarric est un fin connaisseur de la géopolitique Asie-Pacifique et de la politique américaine en général. Passé notre choc de la réélection de Trump, il tente de relativiser la déception générale dans une grande partie du monde. En Europe plus particulièrement. Et en France au premier chef. Pour paraphraser Platon, à voir les propos belliqueux de Trump, nous nous inquiétons. À lire les propos pleins de bon sens de Robert Dujarric, nous nous consolons.
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“So, we are going back”. Le succès de Donald Trump, confirmé le 6 novembre, résonne comme un avertissement pour les démocraties occidentales. Pour certains, comme Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou et Viktor Orbán, c’est une victoire retentissante. Pour la plupart des leaders européens, c’est un cauchemar qui devient réalité. « L’incarnation populiste de Donald Trump a malheureusement de beaux jours devant elle en Europe » comme l’a affirmé Dominique de Villepin.
Il fallait s’y attendre. Avec une croissance déclinante sur son marché intérieur, les constructeurs chinois allaient porter le fer à l’international. Et le salon automobile de Paris est un champ de conquêtes incontournable. Pour l’économiste et investisseur David Baverez, vouloir les contenir serait stérile. À défaut de les affronter, faisons-en des alliés. Mais à n’importe quel prix.
L’élaboration d’une nouvelle vision fédératrice, car simple à appréhender par l’ensemble de la population, viendrait précisément combler le vide laissé par le Président de la République depuis sept ans. Elle pourrait tenir en une formule simple : « Protéger le futur du passé ». Nos quatre dernières décennies ont reposé sur le principe inverse : nous n’avons eu de cesse de protéger le passé du futur.