Amadou Hampâté Bâ disait « En Afrique, l’Islam n’a pas plus de couleur que l’eau d’une rivière, c’est ce qui explique son succès : il se colore aux teintes des terroirs et des pierres sur lesquels il coule »[1] Mais, depuis plus de 40 ans, cet islam « africain »[2] ancestral – traditionnellement moins rigoriste que d’autres, plus pacifique et ouvert aux autres spiritualités, « vert clair » en quelque sorte – plie sous les coups de ses ennemis ; il menace aujourd’hui de disparaitre.
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