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Les entreprises ont historiquement façonné leur propre rapport au temps, oscillant entre une planification stratégique à long terme et des impératifs dictés par le court terme. Au début des années 2000, le CAC 40, comme les grandes entreprises publiques, se projetaient ainsi à plus d’une génération. Cette promesse de futur faisait l’objet de grands évènements fastueux, à l’image de l’épopée espérée.
Nous voici en 2025 et cet agenda du temps long paraît leur échapper. Hier, selon les secteurs d’activité, les stratégies décennales ou quinquennales étaient alignées sur des cycles économiques relativement prévisibles. Aujourd’hui, des échéances réglementaires supranationales, notamment environnementales, se sont imposées comme des horizons finis : 2030 pour les objectifs intermédiaires de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; 2050 pour la neutralité carbone inscrite dans l’Accord de Paris. Mais ces jalons sont-ils suffisants pour structurer une vision stratégique durable ? Aucune autre date majeure ne semble émerger, comme s’il fallait s’en tenir uniquement à ces repères sans les dépasser, voire sans réussir à dessiner une vision qui s’en distingue. Faut-il y voir le risque d’une « myopie stratégique » ?
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