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La possibilité d’un retour précipité de Neymar au Brésil, après un passage éclair en Arabie Saoudite, est une déflagration. Elle révèle certaines des failles de la stratégie saoudienne. L’hypothèse même d’un départ met en lumière les limites de l’ambition démesurée de Mohammed Ben Salmane dans le ballon rond. Une ambition qui peine aujourd’hui à se concrétiser au-delà de l’obtention de la Coupe du monde 2034.
Ney ou le symbole d’une stratégie fragile
L'Arabie Saoudite, dans le cadre de sa Vision 2030, a misé sur le sport, et plus particulièrement sur le football, pour parler à sa jeunesse, diversifier son économie et maîtriser son image internationale. Le recrutement de stars mondiales comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema ou encore Neymar voulait propulser la Saudi Pro League sur la scène mondiale et affirmer la puissance saoudienne sous le règne du prince héritier. Pour l’heure, le contrat n’est pas rempli et le départ de Neymar soulève des questions cruciales sur cette stratégie et sa viabilité.
La rapacité de son entourage aidant, ce dernier avait fait de l’Arabie Saoudite, la prochaine étape de sa carrière après le PSG. Tous y voyaient d’abord l’un des rares territoires prompts à son épanouissement financier. Avec 98 millions d'euros par saison et un salaire de 273 000 euros par jour, l’argent a fait le bonheur de ses comptables mais pas forcément permis son épanouissement personnel ou sportif. Ses performances ou ses voyages récurrents en Europe en témoignent. Avec 7 matchs joués pour 1 but et 2 passes décisives en un an et demi, le rendement laisse à désirer. Quant à son assiduité, Ney a davantage passé de temps dans l’avion privé négocié à son arrivée à Riyadh que sous les couleurs d’Al Hilal, le club où il avait signé.
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