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Xavier Lépine est l'un des meilleurs connaisseurs du secteur immobilier. Un secteur en panne où la fracture entre les revenus des Français et le prix d'un logement est de plus en plus grande. Une analyse de fond qu'il évoque en quatre parties. Voici les deux premières.
1 - La question du pouvoir d’achat
Le pouvoir d’achat est LE sujet de préoccupation : énergie, biens de consommation de première nécessité, notamment alimentaires, TVA, …
Ces revendications comportent toutefois un impensé : le prix du logement alors que c’est de loin la première des dépenses.
Une dépense subie, et d’autant plus douloureuse qu’elle est insatisfaisante pour beaucoup de ménages. Quand ils arrivent à se loger, la plupart n’habitent ni dans le lieu ni dans le type de logement qu’ils souhaitent.
Les chiffres sont éloquents : depuis 2000, les prix des logements ont été multipliés par 2 en zones tendues, alors que les revenus n’ont augmenté que de 30%. Sur une période de 40 ans, les prix ont été multipliés par 12, et les revenus par 5.
L’immobilier est donc cher, de plus en plus cher.
Pire, le faible niveau des taux d’intérêts pendant 10 ans n’a même pas fait augmenter le pourcentage de propriétaires, qui stagne à 57%. Soit 7% de plus en 40 ans, contre 70% en moyenne en Europe. Cette longue période d’argent quasi-gratuit ne s’est finalement traduite que par des hausses de prix.
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