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Le slogan trumpien “Make America great again” ne serait-il pas un trompe-l’œil ? Ce slogan qui charme tant une Amérique inquiète, ne serait-il pas un simple succédané de la tristement célèbre « doctrine Monroe » ? Ce lointain prédécesseur du 47ème président des États-Unis qui, au début du XIXème siècle, prônait le repli sur soi. Il aura fallu attendre, bien plus tard, l’intervention américaine lors des deux guerres mondiales, et le plan Marshall, pour que l’économie US prenne le leadership mondial. Dans cette tribune, l’économiste Jean-Marc Daniel nous montre qu’une formule de campagne ne fait pas pour autant une politique économique.
Les résultats de l’élection présidentielle américaine ont surpris les commentateurs, convaincus pour la plupart que les outrances de Donald Trump et le bilan des démocrates sous la présidence de Joe Biden rendaient la victoire de Kamala Harris sinon probable, du moins très possible. Ils avaient juste oublié l’adage d’un des collaborateurs de Bill Clinton annonçant en 1992 à l’équipe du candidat qu’il allait gagner eu égard au bilan économique de George Bush, le président sortant, et ce malgré les succès diplomatiques de ce dernier (« it’s the economy, stupid »).
Or, contrairement à ce que pensent beaucoup de commentateurs européens qui ne cessent de dénigrer ce qui se passe chez nous et de vanter ce qui se passe aux Etats-Unis, la situation américaine n’est pas aussi brillante qu’on le dit et ce, indépendamment de l’inflation qui a clairement joué un rôle dans le discrédit de l’équipe sortante.
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