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Si l’histoire de l’école n’a jamais été exempte de tensions, les dernières années ont été marquées par une série de chocs qui ont considérablement fragilisé l’ensemble de la communauté éducative.
Lieu de deuil et de recueillement à la suite des attentats islamistes, régulièrement pointée du doigt pour ses "manquements" qui expliqueraient les contestations de l’ordre scolaire ou la baisse discutable du niveau des élèves, l’école a été confrontée, ces dernières années, à de nombreuses réformes menées sans qu’elles aient toujours été négociées et acceptées par les acteurs de terrain. Alors que la parenthèse enchantée des Jeux Olympiques puis para-olympiques se referme, que l’inquiétant vaudeville lié au choix du Premier ministre a pris fin, l’école publique a besoin d’apaisement, de temps, et de plus de considération pour être en mesure de mener à bien ses missions.
Avec un budget raboté de 700 millions d’euros en février 2024 et l’annonce de nouvelles économies à faire en cette rentrée, l’école publique désignée par Matignon comme « la mère des batailles », est aujourd’hui à l’os. Malgré toutes les déclarations tonitruantes relayées par la presse, malgré les nombreuses promesses faites au sommet de l’État (doublement de l’horaire d’enseignement moral et civique, enseignement d’histoire des arts, ouverture de clubs théâtre…), les heures d’enseignement accordées aux établissements ont plongé dans plus de 80% des établissements. Rideau des espérances pour celle dont les représentants de la nation rappellent, les lendemains d’attentat et la main sur le cœur, qu’elle constitue un « pilier de la République », qu’elle doit être un lieu de construction et d’émancipation intellectuelle, permettant à tous les élèves d’échapper aux assignations identitaires.
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