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On n’imagine pas combien l’horreur de ce qui s’est passé à Mazan a secoué partout et pas seulement en France ou en Europe. Marie-France Bazzo, notre contributrice, journaliste et productrice québécoise, s’étonne, voire se révolte, de la « timidité » des associations féministes chez nous.
L’affaire Pélicot. Le procès de Mazan. Cette histoire qui a ébranlé la France en cette fin d’été 2024 a connu un retentissement international. Chez nous, on a suivi, à travers nos JT nationaux, dans des chroniques écrites, à la radio, dans les conversations… cette affaire hors du commun. Chez vous comme chez nous, l’abomination des crimes sidère. Le génie du mal de Dominique Pélicot nous renverse. Ce qui était un fait divers et qui est devenu un enjeu de société n’a plus besoin d’être raconté, vous suivez les rebondissements du procès depuis le début. Mais il faut pourtant se répéter les faits afin qu’ils s’impriment dans nos esprits.
D’abord, les lieux. Vous les connaissez. Le sud-ouest du Ventoux, le Comtat. Mazan, les paisibles villages voisins. Caromb, Mormoiron, Vénasque. La tranquilité. Le week-end, les petites routes sont prises d’assaut par des cyclistes vêtus de lycra aux couleurs criardes venus affronter le Géant de Provence. La douceur est dans l’air. C’est là que résidaient Gisèle et Dominique Pélicot. C’est de là que proviennent les 50 violeurs accusés à Avignon. Des hommes ordinaires. Pompier, boulanger, retraité. De 25 à 71 ans. De bons citoyens. Nous sommes dans la France des Gilets Jaunes, des petites gens. La France des ronds-points. La France moyenne, dans toute sa bonhomie, dans toute sa barbarie.
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