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À l’occasion des élections législatives prochaines, à Berlin comme dans toute l’Allemagne, accepter ou refuser de dîner avec le diable qu’est l’extrême droite est au centre de tous les débats et de tous les enjeux. Car, selon le dicton populaire, « on ne dîne pas avec le diable, même avec une très longue cuillère ». Alors, l’alliance avec l’extrême droite, est-elle un tabou près de tomber ?
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : la longueur de la cuillère. Une alliance avec l’extrême droite est-elle possible et moralement envisageable pour les élections législatives allemandes du 23 février ? Et peut-elle être déterminante pour le scrutin, avec la perspective de permettre de dégager une majorité ? Dans la confusion de ces dernières semaines et l’implosion de la coalition « tricolore », confusion, qui plus est, alimentée par l’interventionnisme du nouveau président américain et l’ingérence de son homme de confiance Elon Musk, il est bien difficile de s’y retrouver…
Pour la première fois depuis 1945, la question est posée : faut-il envisager de rompre le cordon sanitaire instauré jusqu’ici vis-à-vis de l’extrême droite ? Ce qui, en Allemagne, allait dans l’ordre des choses le restera-t-il avec la poussée constante depuis plus de dix ans du parti d’extrême droite l’AfD (Alternative für Deutschland) ? Cette alliance souvent évoquée des conservateurs de la CDU/CSU et de l’extrême droite est-elle viable, malgré le tollé que ce rapprochement entre les deux formations suscite dans le pays ?
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