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Basé à Tokyo, mais également franco-américain, et diplômé d'Harvard, Robert Dujarric est un fin connaisseur de la géopolitique Asie-Pacifique et de la politique américaine en général. Passé notre choc de la réélection de Trump, il tente de relativiser la déception générale dans une grande partie du monde. En Europe plus particulièrement. Et en France au premier chef. Pour paraphraser Platon, à voir les propos belliqueux de Trump, nous nous inquiétons. À lire les propos pleins de bon sens de Robert Dujarric, nous nous consolons.
Que représente la victoire de Trump pour les autocrates de Zhongnanhai (le Kremlin pékinois, 中南海 pour nos lecteurs qui apprécient les idéogrammes) ? Prima facie, c'est une mauvaise nouvelle. Trump promet à la Chine une guerre commerciale primitive et totale.
Mais, il est loin d'être certain que toutes ses mesures protectionnistes seront mises en place. Trump ignore que ce sont les consommateurs qui payent les droits de douane. La question qui se posera pour Trump 2.0 est celle de savoir si en 2026, date des prochaines élections législatives, les Républicains souhaitent devenir le parti de l'inflation, la première cause de la défaite de Harris. De surcroit, la baisse des importations chinoises ne fera que créer des opportunités d'exportations vers les Etats-Unis pour les industriels d'autres pays étrangers. Dans la plupart des cas, les États-Unis ne sont pas capables de répliquer les productions chinoises. Fermer la porte à la Chine n'ouvrira pas de nouvelles usines en Amérique.
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