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Pour les amoureux de littérature, on a tendance à magnifier la dimension solitaire, voire rebelle de chaque auteur. Passer d’une ambiance à l’autre, d’une injustice à une rédemption, de la description d’un paysage à celle de personnages... En somme, chacun aurait sa route et à nous de savoir avec qui l’on veut cheminer. Mais il n’est pas dans l’esprit commun que la littérature suive une mode, comme le ferait le prêt-à-porter, la cuisine ou la coiffure. Aujourd’hui, après l'autofiction petite-bourgeoise, un retour vers la littérature de carnage, comme le souligne l’écrivain, et Haut fonctionnaire, Camille Pascal.
Il fut un temps ou la littérature Française se penchait sur nos propres charniers. Mérimée et Dumas racontait la Saint-Barthélemy, Anatole France décortiquait la mécanique glaçante de la Terreur révolutionnaire, Stendhal et Victor Hugo, dans des genres bien différents, regardaient l’épopée impériale se briser à Waterloo sur un « champ couvert de mort », Zola dénonçait La Débâcle de la fête impériale à Sedan pendant que Rimbaud, bordait de poésie le Dormeur du val. Enfin avec Voyage au bout de la Nuit Céline offrait un monument de génie aux morts de la Grande Guerre. On pourrait ainsi multiplier les exemples.
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