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Dans quelques jours maintenant, ce sera l’heure de vérité pour François Bayrou et, par contre-coup, pour les Français. Une fois de plus, politiques et citoyens seront attentifs à une possible alliance des extrêmes dont on ne sait, cette fois, quelles conséquences et quel chaos cela pourrait engendrer. Homme d’expérience le Premier ministre devrait trouver la bonne ligne de crête pour, in fine, dépendre le moins possible de tous les « Raminagrobis » qui le guettent. Reste que, passé cet écueil, un autre se profilera : où sont les priorités ? Pour notre contributeur, Robert Dujarric, une évidence s’impose : renforcer nos capacités militaires.
Des crises à répétition qui perturbent le pays depuis plusieurs années ont amené Michel Barnier et François Bayrou, à des âges si ce n'est canoniques du moins fort respectables, à Matignon. Ces perturbations qui les ont propulsés rue de Varenne sont franco-françaises : gilets jaunes, réforme des retraites, quasi-disparition des LR et du PS, socles des majorités sous la Ve République, dissolution de l'Assemblée nationale. L'inflation et le Covid, phénomènes mondiaux, ont joué un rôle, toutefois dans un contexte purement hexagonal. La guerre en Ukraine, le retour de l'affairiste Donald Trump aux affaires, les incendies possibles dus à l'expansionnisme chinois pouvant dégénérer en conflagration sino-américaine [et en invasion de Taïwan, pièce clef de l'industrie électronique mondiale], n'ont pas fait partie du débat. Seule le énième chapitre du drame israélo-palestinien, commencé le 7 octobre 2023 lors de l'incursion surprise par Hamas en Israël, a eu un certain impact. Néanmoins, s'il fut très médiatisé, surtout par LFI agitant son oriflamme palestinienne dans l'enceinte du Palais Bourbon, ce fût dans un contexte entièrement français.
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