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Le mercredi 2 avril 2025, les Etats-Unis ont décidé de relever massivement leurs droits de douane, déclenchant une puissante onde de choc économique. A combien ces droits de douane s’élèveront-ils finalement ? Nul, pas même Donald Trump, ne le sait. Quoi qu’il en soit, si dans un premier temps certains secteurs comme les semi-conducteurs ou les produits pharmaceutiques semblaient pouvoir être épargnés, il semble que ce ne sera finalement pas le cas.
Avec quelques secteurs comme l’automobile ou la chimie, le secteur pharmaceutique est longtemps demeuré un secteur de pointe de l’Europe. Mais passé à côté de la révolution numérique. Le poids de la pharmacie est important pour beaucoup de pays de l’Union européenne. Le cas du Danemark, avec Novo Nordisk, est bien connu. Massivement exportatrice vers les Etats-Unis, son chiffre d’affaires a excédé le PIB danois, jouant un rôle essentiel ; un peu comparable à celui que Nokia a représenté pour la Finlande. Le cas de la Belgique est également intéressant. Si le pays est à la tête du palmarès européen en matière de R&D (3,5% du PIB), elle le doit notamment à la pharmacie qui à elle seule représente le tiers des dépenses de recherche.
L’existence d’un secteur industriel européen puissant est donc essentiel. D’abord parce que la pharmacie fait à l’évidence partie des secteurs technologiques à forte valeur ajoutée, qui correspondent à la place que doivent occuper les Européens en matière de spécialisation internationale. Ensuite, parce que si l’Europe se targue d’avoir un modèle social, la capacité à soigner au mieux une population, par ailleurs vieillissante, en est une composante.
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