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Il serait vain de chercher une cause unique à la montée de l'extrême-droite en Occident. Les différences entre MAGA, l'AfD, le RN, Vox, etc., sont immenses. En plus, un micro-électorat, tel celui de Le Pen père en 1974 (190 921 voix) peut s'unir autour d'une seule idée. Lorsque l'on atteint plus de treize millions pour Le Pen en 2022, on se trouve face à une multiplicité de motivations de votants hétérogènes.
Un des nombreux moteurs - et pas le moins important - du retour d'idéologies que l'on espérait détruites en 1945 est une fissure liée à l'aspect culturel de la mondialisation. En France, les générations aux postes de commandes de la Libération à la fin du siècle dernier, donc en politique, de de Gaulle à Chirac, étaient franco-françaises. Il y avait d'énormes inégalités à la naissance. Même dans les années 1930, lorsque naissent Rocard, Chirac, Cresson et Jospin, bien des Françaises et Français voient le jour dans la ruralité, sans eau courante, et seront mis au travail à quatorze ans. D'autres, de familles aisées au cœur des métropoles, sont déja entrés dans un monde moderne, ont suivi un parcours universitaire avant d'endosser (pour les hommes) costume et cravate dans un bureau parisien.
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