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« Ce que tu ne dis pas t’appartient, ce que tu dis appartient à tes ennemis », qualifiée de proverbe corse, cette phrase peut servir en toutes occasions, privées comme professionnelles. L’enquête journalistique est un genre plutôt rare et souvent dangereux. Seuls des médias disposant de rédactions solides et nombreuses, de l’écrit ou de l’audiovisuel, peuvent se permettre de laisser enquêter longuement leurs collaborateurs. Soit il s’agit d’un travail d’archives, de recoupements, de témoignages accumulés et de données en images et sont récupérés au gré des contacts et découvertes faites par le/la journaliste. Soit c’est la chance (le hasard n’est fait que de rencontres) qui ouvre soudain une piste à explorer.
Le reportage commence par une information recueillie auprès d’une source : une personne a avoué, reconnu, divulgué auprès d’un proche un fait remettant en cause le récit officiel. Il faut alors procéder à des vérifications, des recoupements, trouver des témoins ou acteurs, s’assurer de leur crédibilité. Toute une chaîne de notes et enregistrements pour aboutir à un papier, un document filmé, une série de publications destinées au public. Les magazines tels Envoyé Spécial, Complément d’enquête ou Cash Investigation sur France 2 et Médiapart, sur le support numérique, ont peu à peu démontré leur savoir et leur efficacité sur des sujets intérieurs ou étrangers. Évidemment cela dérange. Les autorités politiques, policières, judiciaires sont ainsi mises devant le fait accompli des erreurs, des mensonges, des failles dans leur propre système d’enquête. Les conséquences des révélations de la presse sont alors dévastatrices.
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