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Le produit d’un impôt ou, dans le cas d’espèce, d’une dépense contrainte, dépend du taux retenu… mais aussi de l’assiette à laquelle il s’applique. Les professionnels de l’audiovisuel et du cinéma pourraient bientôt avoir à s’en souvenir. Après l’annonce spectaculaire du retrait de Canal+ de la TNT – pour ses chaînes payantes en tout cas – la question de son impact sur la contribution du groupe au financement du cinéma et de l’audiovisuel a été immédiatement soulevée… et peut-être trop vite refermée.
La lecture des « décrets productions » qui fixe le niveau de l’effort demandé aux différentes catégories de services audiovisuels était a priori rassurante, il est vrai : en tant que chaîne hertzienne payante spécialisée dans le cinéma, Canal+ était tenue de consacrer 16% de son chiffre d’affaires au cinéma et 6% à la production audiovisuelle, soit 22% de ses recettes au total. Dans le cas où elle aurait rejoint Netflix, Disney+ et Prime Vidéo en tant que « SMAD » (plateforme de streaming à la demande) tout en conservant la possibilité de proposer des films 6 mois après leur sortie en salle, ce taux aurait été de 25%. Dans l’hypothèse finalement où il « basculerait » vers le statut de chaine du câble et du satellite dit “cabsat” (le groupe y « réfléchit actuellement » a indiqué le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre, d’après La Correspondance de la Presse), le niveau monterait même à 26%. De quoi garantir au cinéma français que Canal+ reste son grand argentier ?
Le diable, comme souvent, se cache dans les détails…
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