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Beaucoup d’entre nous en rêvaient et ne l’ont jamais fait. Lui l’a déjà fait et le fait à nouveau. Mais comme une première fois, un baptême. Car aujourd'hui, il y a une famille qui le verra partir. Et l’attendra sur la jetée, trois mois plus tard. Entre deux « Vendée Globe », la donne change souvent. La vision des choses aussi. Comme tous les marins qui se comprennent d’un regard, Éric Bellion le sait. Toutefois, reste une permanence, un fil tissé comme celui d’Ariane : réussir à se retrouver soi-même.
Je suis de ces non-ambitieux qui n’ont jamais su esquisser de plans de carrière. Mes projets ne se sont construits que dans une étrange géographie existentielle. Les acrobates de la vie ne trouvent leur vérité qu’en avançant, qu’en glissant lentement un pied devant l’autre, passant d’un déséquilibre à un autre. Je passe ma vie à me mettre en déséquilibre. Je n’ai jamais fait deux fois la même chose au nom de la curiosité et de l’ouverture à la différence. Actuellement je suis en plein déséquilibre, je prépare mon bateau pour le convoyage vers les Sables d’Olonne ; dans moins d’un mois je prendrai le départ de mon 2e Vendée Globe. J’y retourne c’est vrai, mais de façon radicalement différente.
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