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Deux semaines et deux jours ! C’est ce qui reste pour savoir ce que nous réserve le sort d'une élection à laquelle nous ne pouvons participer. Par leur puissance, les États-Unis d’Amérique tiennent le monde à la seule volonté des urnes. Et c’est presque deux siècles et demi d’une démocratie exemplaire qui se joue une fois encore, comme l'analyse Dominique Schnapper, Directrice d'études à l'EHESS et membre honoraire du Conseil Constitutionnel.
Rarement le résultat d’une élection a eu des conséquences aussi lourdes pour notre avenir. L’approche de l’élection présidentielle aux Etats-Unis remplit d’angoisse les Européens autant que la moitié des électeurs américains qui voient, à juste titre, dans l’élection possible – ou probable ? - de Donald Trump le risque d’une atteinte profonde à la tradition démocratique de leur pays.
Quoi qu’on pense du personnage, inquiétant par maints aspects, condamné ou poursuivi devant les tribunaux pour des faits graves (corruption, mensonge, comportements machistes), le plus conséquent reste son absence de respect des pratiques et des rituels inhérents à la démocratie et nécessaires à son fonctionnement. Il a contesté le verdict des urnes en faisant pression sur des gouverneurs des États fédérés pour qu’ils trichent sur les chiffres, il a refusé le rituel de la transmission du pouvoir avec le président légitimement élu en 2020, il a instauré le mensonge et l’injure en mode de propagande électorale et de gouvernement. Alors que la démocratie repose sur l’idée du dialogue argumenté entre les élus et entre les électeurs et les élus.
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