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Le 17 février, à la demande de la France, plusieurs États de l’Union européenne (UE) se sont réunis. Leur objectif : tenter d’organiser un début de réponse européenne après la conférence sur la sécurité tenue à Munich trois jours auparavant qui a vu les Etats-Unis, au travers du discours du Vice-Président Vance, affirmer sans ménagement la volonté américaine de trouver rapidement une solution au conflit russo-ukrainien. Le cas échéant sans que les Européens aient leur mot à dire.
Ce discours, qui a sidéré la plupart des dirigeants européens avait, par ailleurs, un étonnant parfum de Guerre froide. L’administration américaine, voyant dans les dysfonctionnements internes des démocraties européennes, autant de remises en cause des libertés fondamentales d’opinion et d’expression.
Disons-le tout net : l’UE est en posture difficile. Bâtie autour des questions économiques, puisque le cœur du projet européen est le marché et que les cinq compétences fédérales de l’UE sont économiques (concurrence, commerce, pêche, tarif extérieur, euro), l’UE est, comme le rapport Draghi l’a souligné, en phase de relégation économique. Imagine-t-on façon plus claire de signifier l’échec de l’UE que les mots de Mario Draghi. Mots qui n’ont par ailleurs, pour l’instant, conduit à changer ni les politiques ni, c’est plus grave, les hommes ? Au plan géopolitique, qui ne correspond pas aux responsabilités de l’UE mais à celles des États-membres, le résultat est préoccupant. Car, quelle que soit la façon de prendre le sujet, l’UE et les pays européens, au plan diplomatique, n’ont jamais aussi peu pesé. Alors, face à cette situation, que penser du sommet du 17 février et, plus largement, des questions de défense européenne ?
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