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Romancière et enseignante, Noëlle Revaz ne voulait pas fermer les yeux sur le cauchemar subi par Gisèle Pélicot. Et, à son tour, remonte chez elle la désillusion de la jeune adolescente qu’elle fut. Avec le constat que des décennies passées n’ont pas permis de réelles avancées.
En marge du procès de Mazan et de toutes les interrogations que suscite, encore et toujours, l'utilisation des femmes par les hommes, un épisode de ma jeunesse m'est revenu en mémoire. Nous avions 17 ou 18 ans, nous étions une classe de filles, nous arrivions d'un autre établissement et à la rentrée, cette année-là, nous avons été mélangées à une classe de garçons. Nous ne les connaissions pas, pas plus qu'ils ne nous connaissaient. L'excitation était à son comble, avec son plein de rêveries amoureuses et érotiques qui nous avaient déjà occupées tout l'été. Cet automne-là nous sommes allées avec beaucoup d'entrain à l'école.
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