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Société

La presse française et la valse des titres 

Comme un promeneur solitaire qui, çà et là, s’arrête devant un arbre, une fleur ou examine un champignon encore lové dans sa couverture de mousse, Jean Brousse s’est promené à travers notre presse, nationale et régionale, après la victoire de Donald Trump. Prises individuellement, les publications de nos confrères n’ont rien que de très habituel. Mais la vision d’ensemble offre une autre image. Celle d’oiseaux qui, dans un ensemble parfait, repartent à tire d’aile, à l’opposé de leur course. Comme désorientés quand se présente un intrus.

Se taire

Le Petit Parisien, Le Vingtième Siècle, Le Petit Journal… C’est toute une sorte de presse qui, au début du vingtième siècle, appâtait le chaland et faisaient frissonner les familles bourgeoises . Une seule règle : vendre plus que la concurrence en racontant des horreurs. Et ça marchait car il n’était pas rare que le million d’exemplaires soit atteint. Le journaliste Claude Sérillon évoque un événement récent, à Poitiers, qui illustre notre goût du morbide et de l’à-peu-près aussi vieux, semble-t-il, que la nature humaine.

La galanterie peut-elle adoucir les mœurs ?

Vilipendée ou encensée, la galanterie divise, a fortiori parce que tout le monde a un avis sur la question et croit savoir de quoi il s’agit. Perçue comme une pratique de l’ancien temps, un leurre sexiste, une méthode de drague usée qu’utilisent « les vieux mâles blancs », pour appâter leurs proies, la galanterie génère des raccourcis qui résistent au temps.

L’affaire Pelicot : Une défense impossible ? 

Que c’est simple… Que c’est facile de juger quand nous ne sommes pas partie prenante. Dans son canapé, dans un déjeuner dominical, à l’entrée d’un tribunal, vociférant des anathèmes ?… Et comme c’est difficile de faire admettre le DROIT quand celui-ci n’est pas là pour vous faire plaisir ! Si l’avocate Michelle Dayan défend les familles, ce n’est jamais en attisant la haine du coupable. C’est en permettant à la Cour de juger dans la plus complète et noble acception du terme.

Paris- Limoges-Uzerche : une aventure sans cesse renouvelée

Autrefois, elle était la plus belle ligne de chemin de fer d’Europe. Le Paris-Limoges faisait la fierté du pays et de ses dirigeants. Ce joyau traversait la diagonale française en moins de trois heures. Aujourd’hui, la ligne peine et souffre. Sûrement triste de sa gloire oubliée. Conteur et philosophe, Jean Brousse regarde, avec presque de l’indulgence, et beaucoup d’un nécessaire humour vis-à-vis de ce déclin, qui n’est pas une fatalité. 

Comme des pièces de bétail

Romancière et enseignante, mais femme avant tout, Noëlle Revaz ne pouvait passer à côté du cauchemar subi par Gisèle Pélicot. Et, à son tour, remonte chez elle la désillusion de la jeune adolescente qu’elle fut. Et la tristesse de constater que des décennies passées n’ont pas permis de réelles avancées.

Le cœur des petites villes 

Pierre-Jakez Hélias, Jean Giono, Frédéric Mistral, Aimé Césaire, Michel de Decker… Paradoxe d’une époque où seul compte la course effrénée vers un avenir que l’on veut toujours meilleur, on oublie nos écrivains du terroir. Jean Brousse explore ces territoires cachés. Havre de sagesses que l’on croit éteints et qui, pourtant, attirent comme jamais les nouvelles générations.

Questions pour un procès

L’affaire des viols de Mazan est unique en son genre en ce qu’elle interpelle toutes les consciences. Mardi, dernier, notre contributrice québécoise exprimait sa colère froide, face aux protestations “mesurées” ; des féministes notamment. Tout aussi important pour notre démocratie est le regard que porte, dans cette contribution, l’avocat Karim Beylouni. Un regard empreint d’humanité et de l’indispensable mesure, comme le préconisaient les philosophes de l’Antiquité.

Le Boy’s Club de Mazan

On n’imagine pas combien l’horreur de ce qui s’est passé à Mazan a secoué partout et pas seulement en France ou en Europe. Marie-France Bazzo, notre contributrice, journaliste et productrice québécoise, s’étonne, voire se révolte, de la « timidité » des associations féministes chez nous.

Un été sans progrès

Alors, comment cette société qui peut donner au monde cette image si puissante d’unité et de vitalité, peut-elle, quand elle revient sur le terrain du politique, se diviser autant ?

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