Il y a quelques jours, le 9 novembre, Berlin et l’Allemagne tout entière ont célébré le 35ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Comme il se doit, les festivités consensuelles ont eu lieu pendant trois jours à Berlin. Mais le Mur est-il vraiment tombé ? Les disparités de conditions de vie entre l’Est et l’Ouest sont encore fortes, et par conséquent, l’Ostalgie, ce sentiment de déclassement reste bien réel.
Monde
Basé à Tokyo, mais également franco-américain, et diplômé d’Harvard, Robert Dujarric est un fin connaisseur de la géopolitique Asie-Pacifique et de la politique américaine en général. Passé notre choc de la réélection de Trump, il tente de relativiser la déception générale dans une grande partie du monde. En Europe plus particulièrement. Et en France au premier chef. Pour paraphraser Platon, à voir les propos belliqueux de Trump, nous nous inquiétons. À lire les propos pleins de bon sens de Robert Dujarric, nous nous consolons.
Outrance sans conscience n’est que ruine du peuple. C’est ainsi, qu’en paraphrasant Rabelais, on pourrait intituler le véritable cri d’alarme du journaliste – et ancien rédacteur en chef de France Inter – Patrick Boyer. Dans cette première tribune pour Sans doute, il met en parallèle deux hystéries : de droite et de gauche qui, comme c’est souvent le cas, finissent par se rejoindre dans un totalitarisme que les peuples, avides de « renverser la table », n’ont pas vu venir. Oubliant qu’une matraque, qu’elle soit de droite ou de gauche, reste une matraque.
“So, we are going back”. Le succès de Donald Trump, confirmé le 6 novembre, résonne comme un avertissement pour les démocraties occidentales. Pour certains, comme Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou et Viktor Orbán, c’est une victoire retentissante. Pour la plupart des leaders européens, c’est un cauchemar qui devient réalité. « L’incarnation populiste de Donald Trump a malheureusement de beaux jours devant elle en Europe » comme l’a affirmé Dominique de Villepin.
Si le chancelier allemand Olaf Scholz – dont la coalition gouvernementale vacillait depuis plusieurs mois, en raison de dissensions internes sur la politique économique et budgétaire à suivre – pensait que l’élection à la présidence des États-Unis de Donald Trump conduirait sa fragile coalition à serrer les rangs, c’est raté ! La coalition « tricolore » vient de voler en éclats, laissant une Allemagne totalement déboussolée et en crise économique.
Presque deux siècles et demi d’une tradition journalistique sont en train d’être mis en cause. De George Washington à Barack Obama, la presse américaine s’est toujours enorgueillie d’être à la fois indépendante vis-à-vis de tous les pouvoirs et de choisir son camp. Il semble que ce ne soit plus le cas désormais, comme s’en inquiète Benjamin Djiane. Associé Fondateur de l’agence de communication Braintrust, il voit là les prémices d’une dangereuse dérive.
L’annonce que des soldats Nord-coréens seraient en train de s’agréger aux troupes russes combattant en Ukraine, a provoqué un émoi planétaire. Si leurs présences est avérée, leurs missions restent, pour le moment, à préciser. Grand spécialiste de géopolitique, fin connaisseur de l’Asie en tant que co-Directeur de l’Institut d’Études Asiatiques Contemporaines à Tokyo, Robert Dujarric nous propose quelques clés de compréhensions bien nécessaires.
Marie-France Bazzo nous avait prévenus : les Canadiens sont aussi des Américains. C’est dire si les élections qui s’annoncent les concernent au premier chef. Liés par tant de choses, culturelles comme matérielles. Avec, en ombre portée, un destin politique quasi identique et… également complotiste. Bref, c’est une Amérique du Nord tout entière qui risque d’influer sur le monde. Et peut-être bien, pas vraiment dans la direction souhaitée…
Plus l’échéance approche, plus la tension monte. Harris ou Trump ? Trump ou Harris ? La bouteille à l’encre s’invite au débat présidentiel. Ce serait une fiction, on aurait crié à l’outrance. Maintenant, les lignes de forces s’entrechoquent dans des contradictions que nous n’aurions même pas osé imaginer. Un labyrinthe que nous décrit avec acuité Gaspard Ganzer.
Et si, dans le conflit israélo-palestinien, les Occidentaux faisaient fausse route ?… Si nous arrêtions d’exhorter les bonnes âmes à séparer les protagonistes ?… Si, pour des raisons différentes, mais tout aussi cyniques, ils voulaient continuer ?… Non sans humour, le géo-politologue Robert Dujarric donne ici l’exemple de l’Irlande du Nord. Sous le joug de leurs religions respectives, les belligérants ont quand même fini par trouver une voie étroite vers un chemin de paix. Et qui tient.