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Maintenant que sont à peu près passés la fureur, les appels à la mobilisation contre le système et les juges, ligués pour ruiner une carrière politique et priver Marine Le Pen d’une victoire présidentielle en 2027 qui lui tendrait bras, partageons, dans le silence qui suit la tempête, quelques éléments de réflexion.
Des fidèles se sont rassemblés dimanche dernier, Place Vauban, derrière les Invalides. Combien étaient-ils ? Les comptes rendus parlent d’un rassemblement clairsemé. Qu’importe les chiffres. Il n’avait pas l’air d’être particulièrement national. Pas de quoi en tout cas renverser un régime.
Pour quel motif avaient-ils été appelés ? Manifester un soutien ? renouer avec une culture de la rue ? En appeler au Peuple contre… ? Contre qui ? contre quoi ?
Contre les magistrats qui ont condamné Marine Le Pen à 4 ans d’emprisonnement, dont deux assortis du sursis et deux aménageables sous le régime de la détention à domicile, 100.000 € d’amende et à une inéligibilité de 5 ans assortie de l’exécution provisoire ? Pourtant, la justice se rend au nom du Peuple français, à l’issue d’audiences et de débats généralement publics, portes du Tribunal ouvertes.
En appeler au Peuple, contre des professionnels qui disent le droit au nom du Peuple, sur la base de lois votées par la représentation nationale ? Appeler le Peuple contre le Peuple ? On a un peu de mal à suivre.
La peine d’inéligibilité automatique pour des infractions de détournements de fonds publics a bien été inscrite dans la loi du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique, à la suite du scandale Cahuzac. Elle a été adoptée par la représentation nationale en séance du 28 juillet 2017 par 319 voix pour, 4 voix contre l’adoption et 49 abstentions. Marine Le Pen, élue de la nation s’est abstenue ce jour là.
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