On aime beaucoup parler de disruption en informatique, car c’est ce qui rythme le monde technologique, comme nous le rappelle Tariq Krim, notre expert des nouvelles technologies et auteur de la newsletter Cybernetica.fr. Contrairement aux idées reçues, le monde numérique adore les « disruptions ». Depuis l’arrivée du PC sur les bureaux, nous avons vu émerger Windows, les réseaux d’entreprise, l’Internet, les intranets, le e-commerce, le client-serveur, la business intelligence, le big data, le mobile, l’intelligence artificielle 1.0, le Cloud, et désormais l’IA générative.
Standard & Poor’s et Fitch ont envoyé, au premier trimestre de cette année, à une France surendettée et à faible croissance économique, un ultime avertissement avant la dégradation de sa note de crédit. Tout juste cinq ans après le Covid, force est de constater que nos hôpitaux n’ont jamais été aussi fragiles, la désertification médicale à son plus haut et notre secteur pharmaceutique en plein trouble. Aucune réorganisation de la gouvernance de la santé publique n’a été effectuée malgré les multiples défaillances repérées dans la période Covid.
Droits de douanes décidés de manière intempestive, coupes brutales dans les budgets fédéraux, promotion des cryptomonnaies, dérèglementations massives… la politique économique de Trump apparait non seulement contraire à celle de son prédécesseur, mais surtout manquer de cohérence et de sérieux. Et pourtant, elle renvoie à une analyse précise développée par son concepteur, Stephen Miran, l’actuel économiste en chef de la Maison Blanche. David Cayla décortique cette stratégie… et ses limites.
Le « Soft Power » est en train de devenir le nouveau Graal des nations qui souhaitent peser, d’une manière ou d’une autre, dans ce qu’on nomme communément « le concert des nations ». Par l’amplitude de sa présence autour de la planète, le Football est un vecteur à nul autre pareil. Jean-Baptiste Guégan, géo-politologue du Sport, revient pour la chaîne « Paris United », sur la stratégie du Maroc. Pays qui a décidé de déployer ses ailes.
DERNIÈRE NOUVELLE ! Notre confrère Gilles Sengès a eu, en avant-première, un sondage qui ne souffre aucune ambiguïté quant à la dégradation des rapports entre la France et les États-Unis. Deux pays qui, pourtant, sont les seuls des grandes démocraties à ne jamais avoir été en conflit armé l’un avec l’autre.
Dans une contribution pour le World Happiness Report 2025 ( World Happiness Report , chapitre 7 ), réalisée en collaboration avec Yann Algan (HEC, Cepremap), et Corin Blanc (Cepremap, Université Paris-Nanterre), nous expliquons comment le déclin du bonheur et de la confiance sociale, en Europe comme aux États-Unis, engendre une grande part de l’augmentation de la polarisation politique et des votes anti-système.
Comme le suggère le proverbe : « l’homme est un loup pour l’homme », nous y reviendrons. Peut-être, mais en attendant, l’homme reste, par nos contrées… un homme pour le loup. Parmi les « unes » de notre quotidien régional préféré, la Montagne, et malgré les tremblements géopolitiques du moment, rien de bien spectaculaire cette semaine. Mais significatif des préoccupations…
Entre la flambée des droits de douane à venir et les coupes claires dans la fonction publique, l’économie américaine est appelée à enregistrer de sérieux contrecoups, selon les prévisionnistes. Et les premières victimes de la reprise de l’inflation et du chômage devraient être…les électeurs républicains de Donald Trump. Qui ne semble guère s’en soucier.
Si l’on met la démagogie usuelle de côté, l’on voudra bien admettre qu’en France, plus qu’ailleurs, pays construit par et autour de son État, les hauts-fonctionnaires ont une responsabilité particulière dans les succès et les échecs nationaux. Et au moment où l’on fait mine de découvrir que la productivité est la condition essentielle de la croissance, alors que notre pays est déboussolé, posons-nous quelques questions simples.
L’Allemagne et la France sont à la croisée des chemins. Depuis le traité de l’Élysée de 1963, les exemples de coopération industrielle ne manquent pas dans le domaine hautement stratégique qu’est l’aéronautique, la défense et l’espace. Cette coopération exemplaire nous a permis de pouvoir relever la tête face à nos amis américains, de leur résister, voire de les dépasser. A condition que le couple franco-allemand reste uni en ce sens…
Angela Merkel avait eu quatre partenaires. Emmanuel Macron a diné avec son troisième. Ainsi va le couple franco-allemand, figure imposée que tous les dirigeants des deux rives du Rhin se doivent d’incarner. Macron-Scholz est mort, vive Emmanuel et Friedrich! Ce nouveau couple démarre sous les meilleurs auspices.
Les historiens professionnels et amateurs – ce que nous sommes tous devenus depuis quelques semaines – égrènent les différents précédents qui peuvent éclairer une situation qui s’est brutalement imposée, y compris à ceux qui n’avaient pas voulu entendre les signaux avant-coureurs et les annonces, pourtant claires, formulées pendant sa campagne par le nouveau président des Etats-Unis. Le fond et la forme de la politique mise en œuvre par Donald Trump ne laissent plus de doute sur ses intentions, graves pour toutes les démocraties, y compris la démocratie américaine.
Débordé, submergé, sinistré…en trois mots, le verbe inonder est compris par l’image d’un flux, les effets des vagues hautes et les conséquences des eaux immenses. Fort de cela, quelques esprits engagés dans le conseil en communication et la tactique politique se sont opposés à ce que feu Jacques Pilhan, conseil de François Mitterrand et de Jacques Chirac, avait officialisé comme la parole rare.
Non content d’être le beau-père d’Ivanka Trump, la fille chérie du président américain, Charles Kushner, pressenti par l’hôte de la Maison Blanche pour devenir l’ambassadeur des Etats-Unis en France, en dépit de ses antécédents judiciaires, est aussi le frère-ennemi du promoteur immobilier chargé de la construction d’une annexe du Centre Pompidou à Jersey City. Embrouilles en perspective.
Je vous assure que la question est légitime et qu’il ne s’agit pas là d’une envolée irréaliste après une folle soirée pour le Paris Saint-Germain et le foot français. Après cet exploit chez le géant Liverpool (le plus grand de son histoire européenne ?), ce Paris-là a de sérieux arguments pour enfin toucher au Graal et gagner la Ligue des Champions cette saison. Le principal étant que cette équipe en soit devenue une, justement. Et c’est quand même bien mieux en matière de football.
Janan Ganesh, éditorialiste au Financial Times, pose cette question en écrivant à propos du fondateur de la Ve République, « His wariness of the US — he took France out of Nato’s command structure — has aged better than British and German reliance on that superpower ».(Sa méfiance envers les États-Unis — il a retiré la France de la structure de commandement de l’OTAN — a mieux vieilli que la dépendance britannique et allemande envers cette superpuissance). (1er mars 2025, https://www.ft.com/content/4a03cc8f-3964-49b0-ae64-8a351d74c82d)
La France se trouve à un tournant décisif. D’ici à 2032, sous peine de disparaitre, près de 700 000 entreprises devront avoir trouvé un repreneur. Mais en 2023, selon les données de BPI France, seulement 27 % des 185 000 entreprises potentiellement transmissibles y sont parvenues. Dans le même temps, le mur de la dette réduit les marges de manœuvre pour financer les transitions.
Le Congrès américain a jusqu’au 14 mars pour s’entendre sur une loi de finances estampillée Trump, faute de quoi une bonne partie de la fonction publique sera contrainte d’arrêter ses activités. Mais entre les républicains qui rivalisent pour complaire à leur président et les démocrates qui ne veulent pas laisser les mains libres à Elon Musk pour sabrer dans les budgets et les effectifs de l’administration, un accord est difficile à trouver. Sachant que l’arme d’un “shutdown” peut être à double tranchant pour celui qui la déclenche.
Le dernier vendredi de février, nous assistions, stupéfaits, retransmise en mondovision, à l’incroyable altercation entre Volodymyr Zelinsky et Donald Trump accompagné de son aboyeur en chef, J.D. Vance, manifestement agacé par la tenue vestimentaire de son visiteur. Patatras, les grands de ce monde interloqués réagissaient aussitôt au coup de tonnerre brutal et inattendu – encore que ! – provoqué dans le bureau ovale de la Maison Blanche par le Président américain, décidément imprévisible – deuxième encore que !-.
La Prep, « Prophylaxie pré-Exposition au VIH » consiste à prévenir l’infection par le VIH en prenant un médicament anti VIH de façon continue ou intermittente. Ce concept de prévention médicamenteuse est largement utilisé pour d’autres problématiques comme la prévention du paludisme par exemple, qui consiste à prendre un médicament anti paludéen pendant la période d’exposition au risque, c’est-à-dire la présence dans les lieux où le parasite risque d’être transmis.
Discutant à bâtons rompus de l’actualité internationale, un de mes amis me demandait dernièrement à quel moment nous savions que nous sombrions dans le fascisme. Le recul de l’Histoire nous donne des dates qui fixent un moment précis. Qu’en est-il de notre actualité et des évènements qui se déploient sous nos yeux ? Est-on capable d’y déceler la maladie qui nous gangrène ?
Le 7 mars, Laurent Fabius quittera la présidence du Conseil constitutionnel après avoir fait un bilan de son action devant l’Académie des sciences morales et politiques le 2 décembre 2024. Il a signé le 30 janvier dernier un éditorial sur le même thème dans la Lettre de la Direction des affaires juridiques de Bercy.
Alors que le Salon de l’agriculture vient de fermer ses portes à Paris, le secteur français et européen restent sous forte tension. Quel avenir économique pour les exploitants agricoles indépendants, toujours pris en étau entre la charge normative, la pression à la baisse des cours de leurs produits et des politiques d’achat des grandes centrales, les hausses des prix de l’énergie et des intrants, et l’inflation que seul le « dumping » de la Russie, premier exportateur d’engrais azotés vers l’Europe, semble compenser ?
Les récentes élections en Allemagne ont été une lourde déconvenue pour le SPD (le parti socialiste local). Certes, ses dirigeants tentent de minimiser l’ampleur de leur défaite. Ils mettent en avant le fait que le parti a été victime de l’usure du pouvoir et semblent considérer qu’en fin de compte, la faiblesse relative de la victoire de la CDU (la démocratie chrétienne) obligeant celle-ci à s’allier avec eux, ils vont malgré tout rester au pouvoir. Il n’en reste pas moins que le SPD qui recueillait 43% des suffrages dans les années 1970 n’en a obtenu que 16,4% cette année.
L’heure est à la disruption, à la palinodie, au reniement, à la trahison, au front renversé. La politique française a perdu ses repères idéologiques et godille dans un brouillard incertain. C’est peu dire à côté d’une Amérique qui, barrée par Donald Trump, change de cap et amorce un virage par tribord à 180 degrés : West by NorthWest. Voyage dans un monde qui ne tourne plus rond.
On a tendance à croire que l’industrie du divertissement est imperméable à son époque et que ses productions se déploient dans une réalité déconnectée des enjeux contemporains. Alors quelle surprise pour l’écrivaine Noëlle Revaz lorsqu’elle découvre que les scénaristes, producteurs et réalisateurs du film commercial hollywoodien qu’elle est allée voir font passer un message sur la politique américaine, voire mondiale ! Elle partage ici avec nous ses impressions et sa séance au cinéma.
La volonté du président américain de faire de leur pays le 51ème Etat des Etats-Unis, provoque une levée de boucliers chez les Canadiens. Être mêlé de près ou de loin à l’hôte de la Maison Blanche suscite un fort rejet dans l’opinion publique. Longtemps donné favori pour décrocher le poste de Premier ministre, le leader du parti conservateur canadien, surnommé “le petit Trump” pourrait en être l’une des victimes à l’occasion des prochaines élections générales.