Il y a quelques jours, le 9 novembre, Berlin et l’Allemagne tout entière ont célébré le 35ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Comme il se doit, les festivités consensuelles ont eu lieu pendant trois jours à Berlin. Mais le Mur est-il vraiment tombé ? Les disparités de conditions de vie entre l’Est et l’Ouest sont encore fortes, et par conséquent, l’Ostalgie, ce sentiment de déclassement reste bien réel.
Même si le sujet n’est pas officiellement débattu au sommet du G 20 en cours, l’ombre-portée des accords entre l’Union Européenne et le Mercosur sera évoqué entre Emmanuel Macron et le président Lula. Malgré tous ses efforts, le risque existe encore de voir le président français perdre la partie. Sonnant notamment le glas de la résistance agricole. Sylvain Kahn, professeur agrégé d’Histoire et docteur en Géographie, notre nouveau contributeur, se penche sur une volonté française qui se fait de moins en moins entendre, de moins en moins comprendre.
Comme le pire n’est jamais sûr, il nous fallait terminer cette série « Spéciale élections USA » par la conviction que notre destin n’appartient pas aux autres. Spécialiste de l’opinion publique, enseignant à Paris 1 Sorbonne et à Sciences Po. Emmanuel Rivière voit, au bout du compte, plusieurs enseignements. Le plus essentiel étant de terminer ce que Trump « number one » a commencé sans même s’en rendre compte : provoquer une réelle unification de l’Union Européenne. Souhaitons que, de la part de nos gouvernants, ce ne soit pas qu’un vœu pieux.
Comme un promeneur solitaire qui, çà et là, s’arrête devant un arbre, une fleur ou examine un champignon encore lové dans sa couverture de mousse, Jean Brousse s’est promené à travers notre presse, nationale et régionale, après la victoire de Donald Trump. Prises individuellement, les publications de nos confrères n’ont rien que de très habituel. Mais la vision d’ensemble offre une autre image. Celle d’oiseaux qui, dans un ensemble parfait, repartent à tire d’aile, à l’opposé de leur course. Comme désorientés quand se présente un intrus.
Basé à Tokyo, mais également franco-américain, et diplômé d’Harvard, Robert Dujarric est un fin connaisseur de la géopolitique Asie-Pacifique et de la politique américaine en général. Passé notre choc de la réélection de Trump, il tente de relativiser la déception générale dans une grande partie du monde. En Europe plus particulièrement. Et en France au premier chef. Pour paraphraser Platon, à voir les propos belliqueux de Trump, nous nous inquiétons. À lire les propos pleins de bon sens de Robert Dujarric, nous nous consolons.
Outrance sans conscience n’est que ruine du peuple. C’est ainsi, qu’en paraphrasant Rabelais, on pourrait intituler le véritable cri d’alarme du journaliste – et ancien rédacteur en chef de France Inter – Patrick Boyer. Dans cette première tribune pour Sans doute, il met en parallèle deux hystéries : de droite et de gauche qui, comme c’est souvent le cas, finissent par se rejoindre dans un totalitarisme que les peuples, avides de « renverser la table », n’ont pas vu venir. Oubliant qu’une matraque, qu’elle soit de droite ou de gauche, reste une matraque.
Le slogan trumpien “Make America great again” ne serait-il pas un trompe-l’œil ? Ce slogan qui charme tant une Amérique inquiète, ne serait-il pas un simple succédané de la tristement célèbre « doctrine Monroe » ? Ce lointain prédécesseur du 47ème président des États-Unis qui, au début du XIXème siècle, prônait le repli sur soi. Il aura fallu attendre, bien plus tard, l’intervention américaine lors des deux guerres mondiales, et le plan Marshall, pour que l’économie US prenne le leadership mondial. Dans cette tribune, l’économiste Jean-Marc Daniel nous montre qu’une formule de campagne ne fait pas pour autant une politique économique.
“So, we are going back”. Le succès de Donald Trump, confirmé le 6 novembre, résonne comme un avertissement pour les démocraties occidentales. Pour certains, comme Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou et Viktor Orbán, c’est une victoire retentissante. Pour la plupart des leaders européens, c’est un cauchemar qui devient réalité. « L’incarnation populiste de Donald Trump a malheureusement de beaux jours devant elle en Europe » comme l’a affirmé Dominique de Villepin.
Le Petit Parisien, Le Vingtième Siècle, Le Petit Journal… C’est toute une sorte de presse qui, au début du vingtième siècle, appâtait le chaland et faisaient frissonner les familles bourgeoises . Une seule règle : vendre plus que la concurrence en racontant des horreurs. Et ça marchait car il n’était pas rare que le million d’exemplaires soit atteint. Le journaliste Claude Sérillon évoque un événement récent, à Poitiers, qui illustre notre goût du morbide et de l’à-peu-près aussi vieux, semble-t-il, que la nature humaine.
Vilipendée ou encensée, la galanterie divise, a fortiori parce que tout le monde a un avis sur la question et croit savoir de quoi il s’agit. Perçue comme une pratique de l’ancien temps, un leurre sexiste, une méthode de drague usée qu’utilisent « les vieux mâles blancs », pour appâter leurs proies, la galanterie génère des raccourcis qui résistent au temps.
Pour les amoureux de littérature, on a tendance à magnifier la dimension solitaire, voire rebelle de chaque auteur. Passer d’une ambiance à l’autre, d’une injustice à une rédemption, de la description d’un paysage à celle de personnages… En somme, chacun aurait sa route et à nous de savoir avec qui l’on veut cheminer. Mais il n’est pas dans l’esprit commun que la littérature suive une mode, comme le ferait le prêt-à-porter, la cuisine ou la coiffure. Aujourd’hui, après l’autofiction petite-bourgeoise, un retour vers la littérature de carnage, comme le souligne l’écrivain, et membre du Conseil d’État, Camille Pascal.
Sur le papier, l’idée d’une somme d’argent dédiée aux jeunes pour des produits culturels, est louable. Mais, comme souvent, inscrire une initiative politique en dehors de tout contexte des mécanismes de reproduction sociale est rarement couronné de succès. Au-delà du montant, il y a aussi l’exemple qu’on donne aux Français. Bref, pour Fabrice Baumgartner cette expérience est, hélas, un coup pour rien.
Si le chancelier allemand Olaf Scholz – dont la coalition gouvernementale vacillait depuis plusieurs mois, en raison de dissensions internes sur la politique économique et budgétaire à suivre – pensait que l’élection à la présidence des États-Unis de Donald Trump conduirait sa fragile coalition à serrer les rangs, c’est raté ! La coalition « tricolore » vient de voler en éclats, laissant une Allemagne totalement déboussolée et en crise économique.
Quand Pierre de Coubertin a fondé l’Olympisme moderne, il se voulait fidèles aux valeurs telles qu’elles étaient exigées dans la Grèce Antique. Être un modèle pour chaque génération qui, suivant les exploits de leurs idoles, se comporteraient comme elles. “Avoir un corps sain dans un esprit sain ” tel que le définissait le poète latin Juvenal. Aujourd’hui, on en est loin, comme le souligne Jean-Baptiste Guégan, géopoliticien du Sport.
Obnubilés depuis trois décennies par des produits payés à vil prix, puisque fabriqués à l’autre bout du monde, dans des conditions que nous préférions ignorer, les pays européens en payent aujourd’hui le prix. Une prise de conscience tardive : ce qui reste de notre industrie est en danger. Mais une situation qui n’est pas rédhibitoire, au regard de l’épargne disponible, comme le souligne Catherine Malaval. Historienne, elle préside également le réseau « Femmes Business Angel ».
Face à l’inquiétude que suscitent la brutalité et le mensonge, comportements quasi pathologiques de Donald Trump (dont il semble d’ailleurs se délecter), tentons de revenir à la raison des chiffres. Certes, l’idée qu’il pèse d’un poids extrême sur l’avenir du monde, provoque des angoisses légitimes. Mais au-delà des contre-pouvoirs efficaces aux USA, et de la propension…
Jusque dans les année soixante-dix, le Tennis semblait un sport « réservé ». Comprenez, peu accessible à tous. Puis, la fin des « Trente Glorieuses » accompagnait une prospérité et de nouveaux horizons. Le Tennis n’était plus ce sanctuaire réservé à une élite. Mais, cette ouverture au monde imposait aussi l’exigence de performance. Il en allait de l’honneur de la France et de ses Mousquetaires. Ils avaient ouvert la voie dans les années vingt. Aux suivants de relever le gant. Volens nolens, Le journaliste Thibault Le Rol, spécialiste du Tennis, nous montre que c’est possible.
Mardi dernier, Christian Prudhomme, le patron du Tour de France dévoilait, avec Marion Rousse, directrice du Tour féminin, les parcours de la prochaine édition du Tour de France, du 5 au 27 juillet pour les garçons – le 112è de l’histoire -, et du 27 juillet au 3 août pour les filles. Jean Brousse, qui a nos territoires au cœur, a tout de suite remarqué que la « Grande Boucle » allait, cette fois, magnifier nos terroirs. Et la France toute entière.
Que peut-on faire quand on est une petite nation par la superficie et le nombre d’habitant et que l’on veut exister sur la scène internationale ? On gagne des épreuves prestigieuses ! C’est ce que nous démontre, dans cette tribune, le géopoliticien du Sport Jean-Baptiste Guégan. Du rugby avec les “All Blacks” à la régate la plus convoitée au monde, “l’América’s Cup”, la Nouvelle Zélande rayonne à travers ses victoires. Gagnant ainsi notoriété et respect parmi les nations.
Presque deux siècles et demi d’une tradition journalistique sont en train d’être mis en cause. De George Washington à Barack Obama, la presse américaine s’est toujours enorgueillie d’être à la fois indépendante vis-à-vis de tous les pouvoirs et de choisir son camp. Il semble que ce ne soit plus le cas désormais, comme s’en inquiète Benjamin Djiane. Associé Fondateur de l’agence de communication Braintrust, il voit là les prémices d’une dangereuse dérive.
Comment l’Europe a-t-elle pu s’endormir ?… Tellement accaparée par ses querelles aussi intestines que picrocolines, l’Union européenne, la plus riche économie au monde, n’a pas vu Chinois, Américains et autres faire des efforts industriels considérables ?… Efforts augmentés d’une vision long terme qui oblige maintenant à pousser les feux pour recoller au peloton des pays qui comptent. À condition d’avoir une industrie à la hauteur comme le souligne Patrick Pelata, ancien dirigeant de Nissan et Renault.
L’annonce que des soldats Nord-coréens seraient en train de s’agréger aux troupes russes combattant en Ukraine, a provoqué un émoi planétaire. Si leurs présences est avérée, leurs missions restent, pour le moment, à préciser. Grand spécialiste de géopolitique, fin connaisseur de l’Asie en tant que co-Directeur de l’Institut d’Études Asiatiques Contemporaines à Tokyo, Robert Dujarric nous propose quelques clés de compréhensions bien nécessaires.
Que c’est simple… Que c’est facile de juger quand nous ne sommes pas partie prenante. Dans son canapé, dans un déjeuner dominical, à l’entrée d’un tribunal, vociférant des anathèmes ?… Et comme c’est difficile de faire admettre le DROIT quand celui-ci n’est pas là pour vous faire plaisir ! Si l’avocate Michelle Dayan défend les familles, ce n’est jamais en attisant la haine du coupable. C’est en permettant à la Cour de juger dans la plus complète et noble acception du terme.
Marie-France Bazzo nous avait prévenus : les Canadiens sont aussi des Américains. C’est dire si les élections qui s’annoncent les concernent au premier chef. Liés par tant de choses, culturelles comme matérielles. Avec, en ombre portée, un destin politique quasi identique et… également complotiste. Bref, c’est une Amérique du Nord tout entière qui risque d’influer sur le monde. Et peut-être bien, pas vraiment dans la direction souhaitée…
Nul n’est prophète en son pays. Les Anglais les plus intellectuellement honnêtes accepteront cet adage. Et de de voir également leur équipe nationale de football dirigée par Thomas Tuchel, un Allemand !… Devant une équipe de football anglaise aux multiples talents, il fallait un « coach » au talent à la hauteur. Qui, visiblement n’existait pas, en ce moment, ce qu’il fallait outre-Manche. Ce que souligne Guillaume Cerutti dans cette tribune, c’est que le nationalisme ou le chauvinisme n’ont pas leur place quand il s’agit de faire grandir ceux qui vous font confiance.
Plus l’échéance approche, plus la tension monte. Harris ou Trump ? Trump ou Harris ? La bouteille à l’encre s’invite au débat présidentiel. Ce serait une fiction, on aurait crié à l’outrance. Maintenant, les lignes de forces s’entrechoquent dans des contradictions que nous n’aurions même pas osé imaginer. Un labyrinthe que nous décrit avec acuité Gaspard Ganzer.
Il n’existait qu’elle. Elle volait au-dessus des nuages, là où le ciel est toujours bleu. Les plus grandes personnalités, les plus grandes stars ne voyageaient qu’entre les deux ailes de ses avions. Regardant de haut sa concurrence, européenne notamment, qui balbutiait mais déterminée à grandir ; l’hubris des dirigeants de Boeing et la voracité de ses actionnaires, ajoutées à un libéralisme débridé dans les année quatre-vingt, ont fait le reste Mais le pire est-il possible ?… Réponse avec Christophe Robin.
Autrefois, elle était la plus belle ligne de chemin de fer d’Europe. Le Paris-Limoges faisait la fierté du pays et de ses dirigeants. Ce joyau traversait la diagonale française en moins de trois heures. Aujourd’hui, la ligne peine et souffre. Sûrement triste de sa gloire oubliée. Conteur et philosophe, Jean Brousse regarde, avec presque de l’indulgence, et beaucoup d’un nécessaire humour vis-à-vis de ce déclin, qui n’est pas une fatalité.
Il fallait s’y attendre. Avec une croissance déclinante sur son marché intérieur, les constructeurs chinois allaient porter le fer à l’international. Et le salon automobile de Paris est un champ de conquêtes incontournable. Pour l’économiste et investisseur David Baverez, vouloir les contenir serait stérile. À défaut de les affronter, faisons-en des alliés. Mais à n’importe quel prix.