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Adoubé par le Sénat américain au poste de ministre de la Santé dans l’administration républicaine de Donald Trump, Robert Kennedy Junior figure à des années lumières de son père Bob, ancien ministre de la Justice, et de son oncle John, président des Etats-Unis de 1961 à 1963, deux grandes figures du parti démocrate. Déjà écorné au fil du temps, le mythe qui entoure la famille Kennedy aura du mal à se remettre de ce dernier épisode.
“La première génération construit, la seconde consolide, la troisième dilapide”. Ce que certains appellent la loi des trois générations pourrait s’appliquer à la “maison Kennedy” passée, en un peu plus de 90 ans, du soutien à la candidature du démocrate Franklin Delano Roosevelt (FDR) à la présidence des Etats-Unis du grand-père Joseph (Joe), au ralliement du petit-fils Robert Junior à celle de Donald Trump, le champion du parti républicain, aux idées diamétralement opposées à celles du concepteur du New Deal.
Faite de succès et de drames, l’histoire de cette famille catholique, d’origine irlandaise, fascine l’Amérique depuis près d’un siècle. Elle commence avec Joe (1988-1969) qui bâtit sa fortune sur la spéculation boursière et immobilière ainsi que sur des investissements dans le cinéma naissant. Certains évoquent aussi des liens avec la mafia à l’époque de la prohibition…
Poids lourd du parti démocrate dans le Massachusetts, l’homme devient un proche de FDR qui, une fois élu au poste suprême et partant du fait qu’il n’y a pas meilleur garde-chasse qu’un ancien braconnier, parachute Joseph Kennedy à la tête de la SEC, le tout nouveau gendarme de la bourse américaine (1934-1935). Après un court passage à la tête de la Commission maritime des Etats-Unis (1937-1938), la consécration arrive avec le prestigieux poste d’ambassadeur à Londres (1938-1940).
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