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Il arrive souvent que des négociations difficiles ne conduisent à un accord que lorsque les circonstances contraignent les négociateurs à des concessions qu’ils n’auraient en principe pas souhaité faire. Rien n’est plus vrai lorsque ces négociations s’inscrivent dans un contexte où l’argent manque. Qu’il s’agisse d’entreprises ou d’états souverains, dans la vaste majorité des cas, les restructurations financières n’aboutissent que lorsque les acteurs ont tous le dos au mur. C’est alors, et alors seulement, que, confrontés de manière directe et concrète à la perspective de tout perdre et de sombrer tous ensemble, ils renoncent à ce qui les guidait jusque-là, qui reposait en général sur quatre types de biais :
- le déni de réalité ;
- l’espoir que d’autres portent le fardeau ;
- les rodomontades visant à impressionner ou intimider les autres pour tenter d’obtenir qu’ils fassent plus d’efforts que soi-même ;
- la crainte de perdre la face en acceptant ce que l’on déclarait hier inacceptable.
Ce n’est bien souvent qu’après être passés par un, plusieurs ou parfois tous ces stades que les intéressés finissent par céder devant le « principe de réalité ».
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