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En cette année de 80ème anniversaire de la sécurité sociale, l’adoption de la loi de financement pour 2025 a été une étape indispensable mais tardive et très insuffisante. La Sécurité Sociale, au centre de notre « modèle social » si critiqué, est fragilisée comme jamais ; plus encore qu’à l’époque du plan Juppé de 1995 et des réformes qui l’ont suivi…
Notre pays, il faut le dire, bat tous les records. Près d’un tiers de la richesse nationale (31,6% du PIB en 2022) est consacré à la redistribution et aux dépenses sociales. C’est cinq points de plus que l’Allemagne, dix points de plus que la moyenne de l’OCDE et vingt points de plus que l’Irlande ! Un alignement sur notre voisin d’Outre-Rhin nous économiserait 150 milliards d’euros par an : ce serait assez pour supprimer entièrement la CSG et alléger d’autant le fardeau fiscal.
Malgré tout, les déficits sociaux s’accumulent à des niveaux jamais atteints. Après 9 milliards en 2023 puis 18 milliards d’euros de déficit en 2024, on s’achemine cette année vers un déficit accru de 23 milliards d’euros pour les régimes de base de sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse. Et encore, c’est en prenant les hypothèses optimistes en recettes et en dépenses du Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS).
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