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Les Européens sont comme médusés par les premiers pas du nouveau pouvoir américain, en place depuis le 20 janvier 2025. De quoi cette sidération est-elle le signe ? Tout d’abord d’une incrédulité et d’un vertige face à la solitude. Ensuite, de l’effarante nouveauté des défis qui les menacent et qu’ils ont à relever. L’Amérique trumpienne et la Russie de Poutine sont deux problèmes neufs et actuels. Le premier 20e siècle, la guerre froide, et l’avant-première guerre mondiale des impérialismes n'aident que très partiellement à les saisir et à les affronter.
La tétanie des Européens est d’abord provoquée par la difficulté à repérer à quoi ils ont affaire et à quoi se référer pour le comprendre. Cela ne durera pas éternellement. Mais pour l’instant, c’est le brouillard. Du coup, toutes les spéculations sont possibles et tous les scénarios sont envisagés, y compris les pires. Quand on y verra plus clair en Europe, des directions pour l’action et des solutions seront envisagées, délibérées et mises en œuvre - on saura ultérieurement si elles sont efficaces. Présentement, on sort de la sidération en exprimant un sentiment de panique, d’angoisse existentielle et d’indignation morale. C’est loin d’être suffisant mais c’est déjà ça : au moins se remet-on en mouvement. En criant, est-on vivant ?
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