Partager cet article
Il est de bon ton, depuis la publication en septembre 2024 du rapport de Mario Draghi sur l’avenir de la compétitivité européenne, de présenter l’Union Européenne comme une machine à créer de la réglementation, et ce au détriment de la croissance économique. Ce rapport indique que « les entreprises innovantes qui souhaitent se développer en Europe sont constamment entravées par des réglementations hétéroclites et restrictives ». Il poursuit en opposant cette situation avec celle qui prévaut aux Etats-Unis, en notant que « de nombreux entrepreneurs européens préfèrent se financer auprès d’investisseurs en capital-risque américains et se développer sur le marché américain ».
Ces constatations reposent sur des faits incontestables, et des efforts pour simplifier et alléger certaines réglementations européennes sont certainement de mise. Mais s’engager sans discernement dans une course à la dérégulation – ce que les américains désignent d’une expression imagée et parlante : la « course vers le bas » (race to the bottom) – ne serait pas forcément une bonne idée pour l’Union Européenne. La récente annonce par Meta du prochain abandon de ses procédures de vérification factuelle (fact checking) par des tiers de confiance afin de confirmer l’exactitude des informations qui figurent sur ses réseaux sociaux donne l’occasion de s’en convaincre.
Article réservé aux abonnés
Pour lire la suite, abonnez-vous
Profitez d'un accès illimité à l'ensemble de nos contenus en ligne et toutes nos newsletters.
Découvrir nos abonnements