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INTERPRÉTER ! C’est le maître-mot du procès dit « des assistants parlementaires ». Sans attendre le verdict, Marine Le Pen, les autres mis en cause et leurs soutiens, se sont immédiatement enflammés, hurlant au procès politique. Histoire -sans doute- de jouer sur une pression populaire en leur faveur. Dans sa tribune Fabrice Baumgartner, avocat honoraire au barreau de Paris, remet quelques pendules à l’heure. Bien utile pour comprendre.
Assistants parlementaires du RN : Il ne faut pas confondre un procès aux conséquences politiques avec un « procès politique »
Comme on pouvait s’y attendre, le réquisitoire du parquet dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National (ex-Front National) a suscité de nombreux commentaires. Des responsables politiques ont manifesté leur approbation ; d’autres leur désapprobation. Les médias ont cherché à « décrypter » ce réquisitoire. Rien que de normal. Mais les choses se gâtent lorsque les commentateurs prétendent voir dans ce réquisitoire le signe d’une démocratie malade : c’est une chose de porter un jugement de valeur sur la sévérité d’un procureur. C’en est une autre de crier au procès politique ou au complot.
Il n’existe à notre connaissance aucun indice d’un quelconque dysfonctionnement de la justice dans cette affaire. L’instruction a duré huit ans ; le procès six semaines. Si les prévenus avaient des inquiétudes quant à l’indépendance ou à l’impartialité de leurs juges, les procédures de renvoi pour suspicion légitime ou de récusation étaient à leur disposition.
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