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“So, we are going back”. Le succès de Donald Trump, confirmé le 6 novembre, résonne comme un avertissement pour les démocraties occidentales. Pour certains, comme Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou et Viktor Orbán, c’est une victoire retentissante. Pour la plupart des leaders européens, c’est un cauchemar qui devient réalité. "L’incarnation populiste de Donald Trump a malheureusement de beaux jours devant elle en Europe " comme l’a affirmé Dominique de Villepin.
Que signifie ce retour au pouvoir d'un leader populiste et isolationniste ?
Sur le plan politique d’abord, l’élection conforte la validation du discours populiste. Le come-back de Donald Trump incarne la rupture avec les valeurs démocratiques traditionnelles. Nous vivons à l’ère des “post” : post-vérité, post-démocratie, post-fascisme, et c’est assumé. Ainsi, le récit populiste de Trump, basé sur le “Make America Great Again”, a séduit au-delà des frontières et transcende les clivages sociaux, attirant même des minorités historiquement défavorisées comme les Latinos et Afro-Américains.
En Europe, cette victoire nourrit l’agenda des populistes, versions anti-élitistes et protectionnistes, qui voient dans Trump un modèle de réussite. En France, nous pouvons craindre que le Rassemblement national et ses partisans, malgré les réserves personnelles de Marine Le Pen, vis-à-vis du style de Trump, puissent y puiser des arguments pour fustiger des sondages et des médias souvent dépassés par la montée de cette vague populiste. Face à cela, les démocraties européennes devront redoubler de vigilance pour maintenir l’intégrité de leurs institutions et éviter un glissement vers une politique où les faits cèdent le pas aux émotions et à la manipulation.
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