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Le feuilleton récurrent entre l’Union Européenne et la Chine a ouvert un nouveau chapitre avec un nouveau bras de fer engagé. Aux taxations sur les véhicules électriques dont le dumping chinois fait son miel, Pékin répond avec une taxe dévastatrice sur le cognac. Manière de cibler une France aux avant-postes de ce nouvel opus.
Début septembre, Pedro Sanchez, le premier ministre espagnol, s’est rendu en Chine. A cette occasion, il a déclaré : « Notre objectif est de maintenir l'élan politique des relations bilatérales, de renforcer les relations économiques et commerciales et de soutenir la culture, l'éducation et la science espagnoles en Chine »
Cette déclaration a été confirmée pendant toute la durée de son voyage en Chine puisqu’il n’a pas hésité à se désolidariser des pays qui, en Europe, dénoncent la « concurrence déloyale » de la Chine et appellent les Européens, au nom de la « souveraineté » à cesser d’être « naïfs », c’est-à-dire à promouvoir des politiques protectionnistes.
Parmi les pseudo-lucides qui confondent courage et régression économique, il y a toute une partie de la classe dirigeante française. Ce n’est pas nouveau. A la fin du XIXe siècle, l’écrivain Paul Bourget résumait ainsi les arguments en faveur de droits de douane élevés sur les produits chinois : « L’ouvrier à 5 sous est naturellement vainqueur de l’ouvrier à 5 francs », sachant que l’ouvrier à 5 sous était chinois et celui à 5 francs français.
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