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Comme Jean-Paul Sartre l’a écrit : « l’artiste n’est pas un homme solitaire, il parle au nom de tous les hommes ». Les créateurs captent les tensions et les espoirs de leur époque, jouant un rôle crucial dans la formation de la conscience collective.
La Culture est-elle encore un bien essentiel dans notre pays ?
C’est la question que je me posais depuis quelques mois. Absente des débats politiques, remise en question quant à son périmètre ou ses bénéfices pour la communauté ?...
Et puis les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont arrivés, offrant une opportunité unique de mettre en avant le patrimoine culturel français. En montrant au monde la richesse de notre histoire et de nos traditions, démontrant l'importance de la culture dans notre société, cet événement a aussi permis de rassembler les citoyens autour d'une fierté commune. Et quelle satisfaction de lire ces mots du Président Macron, le 11 août 2024, selon qui « le sport comme la culture sont des investissements légitimes, ce ne sont pas des budgets sur lesquels on doit faire des économies ». Cette affirmation est plus que bienvenue dans un contexte politique où la culture semble de plus en plus négligée, voire menacée par des réductions budgétaires et des interdictions de représentations.
La Culture : miroir de la démocratie
Depuis des siècles, la culture a incarné les valeurs et les croyances des sociétés, tout en servant de miroir aux évolutions sociétales. Cicéron affirmait déjà que « la culture de l'esprit est aussi nécessaire que la nourriture pour le corps ». De François Ier à la Vème République, les gouvernements successifs ont œuvré pour soutenir la création artistique, protéger le patrimoine national et diffuser la culture. La création du ministère des Affaires culturelles en 1959 par André Malraux a marqué un tournant, illustrant la volonté de faire rayonner la France sur le plan intellectuel.
Le point culminant de cette politique culturelle a été atteint sous la présidence de François Mitterrand avec l'arrivée de Jack Lang au ministère de la Culture et le doublement alloué à la culture à hauteur de 0,83 % du budget de l'État. Consacrant ainsi des moyens considérables aux grands travaux présidentiels et à la démocratisation de l'accès à la culture. C’est le début d'une ère où l'État décide de s'impliquer activement dans la régulation, notamment avec l’arrivée d’acteurs privés, le contrôle et le soutien financier du secteur culturel.
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